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Regula bullata : François, il n'est rien dans cette règle de ton cru, tout est de moi...

Dernière mise à jour : 18 déc. 2023

« Voulant donc, pour faire confirmer la règle, comme sa vision l’y invitait, donner une rédaction plus serrée à ce qui n’était encore qu’un brassage assez confus de phrases d’Évangile, il se retira sur une montagne avec deux compagnons ( Léon et Bonizio) sous la conduite de l’Esprit-Saint, et là, jeûnant au pain et à l’eau, il dicta au fur et à mesure des inspirations qu’il recevait de l’Esprit de Dieu, dans sa prière. Une fois descendu, il la confia aux mains de son vicaire, mais quelques jours après celui-ci déclara qu’il l’avait perdue par négligence ; le saint alors retourna à sa solitude, et rédigea aussitôt une nouvelle règle, identique à la précédente, comme s’il en avait reçu chaque mot de la bouche de Dieu ; et il en obtint enfin la confirmation, comme il l’avait souhaité, par le Seigneur Pape Honorius, alors dans la huitième année de son pontificat. »

( Légende majeure/chapitre iv, 11)


 

Le Christ dictant la Règle à saint François de Frère Luc (1614-1685)

« La Révolution française bat son plein. Les églises, fermées au culte, sont dépouillées de tous les objets d’art qui s’y étaient accumulés depuis souvent plusieurs siècles. On enlève les statues, le mobilier, les retables. Certaines œuvres sont détruites ; d’autres vendues à des particuliers ; d’autres enfin rassemblées dans de vastes dépôts, avant d’aller, quelques années plus tard, rejoindre les musées ou d’être replacées dans les lieux de culte qui ont repris leur activité. C’est dans ce contexte que deux frères prêtres français, Philippe (1753-1833) et Louis-Joseph (1766-1848) Desjardins, ayant fui la Terreur, gagnent le Québec et y exercent divers ministères.


En 1802, le plus âgé regagne la France, tout en gardant un lien très fort avec l’Église du Québec. Surgit alors en lui une idée toute simple : certains des tableaux retirés des églises françaises pourraient connaître une deuxième vie dans les églises du Québec. Il va donc acheter un peu moins de deux cents toiles (surtout des œuvres des XVIIe et XVIIIe siècles) et les expédier, en 1816 et 1820 : les tableaux sont d’abord acheminés de Brest à New York, puis roulés et transportés en traîneau jusqu’à Québec. Louis-Joseph s’occupe alors de les restaurer et de les vendre aux paroisses. C’est ainsi que notre tableau franciscain a quitté le couvent des Récollets de Paris pour le Musée des monuments français, lequel musée l’a vendu à un banquier qui lui-même l’a cédé à l’abbé Desjardins. Depuis, il se trouve en l’église Saint-Antoine-du-Tilly, à une cinquantaine de kilomètres de Québec. Mais ce tableau présente un cas particulier : en effet, son auteur, le frère Luc, a lui-même passé une année au Québec, en 1670, et il y a œuvré à la fois comme peintre et comme architecte. Frère Luc est donc loin d’être un inconnu en Nouvelle France. »


© Pierre Moracchini ( Directeur de l'École franciscaine de Paris. Rédacteur en chef d'Etudes franciscaines.) 15 Novembre 2017

 

 

Le MNBAQ : LE FABULEUX DESTIN DES TABLEAUX DES ABBÉS DESJARDINS

LE FABULEUX DESTIN DES TABLEAUX DES ABBÉS DESJARDINS

Le MNBAQ présentait à l'été 2017 Le fabuleux destin des tableaux des abbés Desjardins. Cette expositition soulignait le bicentenaire de l’arrivée au Canada de quelque 200 tableaux initialement exécutés pour les églises de Paris durant les 17e et 18e siècles par des artistes peintres renommés, saisis lors de la Révolution française. Ces tableaux avaient ensuite rassemblés par l’homme d’église Philippe-Jean-Louis Desjardins afin d’être expédiés à Québec pour être vendus dans les paroisses et communautés religieuses alors en pleine expansion. Une sélection d’une quarantaine de tableaux français et d’une vingtaine de copies québécoises témoignant de chefs-d’œuvre français disparus mais également de la pratique des artistes d’ici était présentée. 


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